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Les signes de ralentissement de l’activité se multiplient aux Etats-Unis

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La croissance économique mondiale semble toujours évoluer à bas régime. Si, en valeur absolue, l’avantage en termes de croissance économique se situe toujours outre-Atlantique, les dynamiques semblent désormais divergentes entre les économies européennes et américaines. Ceci écrivent Guy Wagner et son équipe dans leur dernier rapport d’analyse sur les marchés financiers, les « Highlights ».

« Ainsi, plusieurs indicateurs d’activité conjoncturels montrent désormais une économie de la zone euro en phase de léger redémarrage alors que les signaux de ralentissement de l’activité se multiplient aux Etats-Unis », dit Guy Wagner, chief investment officer (CIO) de la société de gestion BLI - Banque de Luxembourg Investments. « Les indicateurs de surprises économiques calculés par Bloomberg et Citigroup y sont même passés en territoire négatif pour la première fois depuis 15 mois. » En Chine, les indicateurs conjoncturels peinent toujours à véritablement réaccélérer sous le poids de la crise profonde de son secteur immobilier qui pèse durablement sur le moral des ménages. Si des annonces de mesures de soutien ont à nouveau été faites, elles ne semblent toujours pas décisives. Au Japon, le produit intérieur brut du premier trimestre s’est replié de 2% en rythme trimestriel annualisé, principalement affecté par une consommation des ménages qui reste pénalisée par la chute des revenus réels.

Les probabilités d’un statu quo sur ses taux directeurs sont élevées même si le discours général demeure celui de baisses de taux probables plus tard dans l’année. Guy Wagner

Le chemin vers l’objectif d’inflation de 2% reste incertain

Malgré la modération de l’inflation des deux côtés de l’Atlantique en 2023, la question de la poursuite du mouvement vers l’objectif officiel de 2 % et de son rythme reste ouverte. Ainsi, aux Etats-Unis, le taux d’inflation global s’est légèrement replié à 3,4% en avril. Dans la zone euro, le taux d’inflation global a réaccéléré à 2,6% au mois de mai.

Baisse probable des taux directeurs dans la zone euro

En amont de sa réunion du 12 juin, les différents membres de la Réserve fédérale américaine ayant pris la parole durant le mois de mai ont laissé entendre qu’en raison de la persistance de l’inflation, il était surtout urgent d’attendre d’avoir plus d’éléments rassurants pour valider le retour à une politique monétaire plus accommodante. « Les probabilités d’un statu quo sur ses taux directeurs sont donc élevées même si le discours général demeure celui de baisses de taux probables plus tard dans l’année », pense l’économiste luxembourgeois. Dans la zone euro, la Banque centrale européenne a par contre laissé entendre qu’elle avait acquis suffisamment de confort sur la modération de l’inflation pour procéder à une première baisse de ses taux directeurs lors de sa réunion du 6 juin sans toutefois s’engager à ce que ce soit le début d’un cycle de baisses récurrentes.

Volatilité sur les marchés obligataires

« La nébulosité sur l’évolution à moyen terme des politiques monétaires a généré de la volatilité ces dernières semaines sur les marchés obligataires. » Ainsi, après avoir beaucoup monté en avril, le rendement à échéance du bon du Trésor américain à 10 ans a rechuté en mai. Les taux longs européens ont suivi la tendance inverse et prolongé le mouvement d’avril. Ainsi, le taux de référence à 10 ans a augmenté en Allemagne, en France, en Italie et en Espagne.

Les marchés actions à nouveau gagnants

Après une légère correction en avril, les marchés boursiers ont repris leur marche en avant en mai. L’accalmie sur les taux obligataires américains et la bonne publication trimestrielle de Nvidia ont notamment redonné de l’élan aux actions, surtout américaines. Globalement, l’indice des actions mondiales MSCI All Country World Index Net Total Return exprimé en euros a progressé de 2,5%, retrouvant ses records de fin mars. « Au niveau sectoriel, la technologie, les services publics et les télécommunications ont affiché les meilleures performances alors que l’énergie et la consommation discrétionnaire sont les seuls secteurs en baisse sur le mois », conclut Guy Wagner.

Guy Wagner, Chief Investment Officer 

D’origine d’une famille d’entrepreneurs au Luxembourg et licencié en Sciences Économiques de l'Université Libre de Bruxelles, Guy a rejoint la Banque de Luxembourg en 1986, où il fut successivement responsable des départements Analyse Financière et Asset Management. Il devient ensuite Administrateur-Directeur de BLI - Banque de Luxembourg Investments, société de gestion nouvellement créée en 2005.

Depuis juillet 2022, il se consacre exclusivement à son rôle de Chief Investment Officer, à la gestion des portefeuilles et à la direction de l’équipe en charge de la gestion des différents fonds.

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